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Basse vision

Horus Pharma
Horus Pharma

La déficience visuelle – également appelée « malvoyance » - touche plus de 2 millions de personnes en France. La « basse vision » correspond à ses formes les plus sévères. Elle est définie par une vision inférieure à 3/10 non améliorable par la correction optique (lunettes ou lentilles de contact), les médicaments ou la chirurgie1. Une personne malvoyante n'est pas aveugle, et possède toujours des capacités visuelles qui peuvent lui permettre d'effectuer des tâches au moyen de sa vision résiduelle2. Il existe des moyens techniques permettant de tirer le meilleur parti de ces capacités restantes et d’améliorer la qualité de vie.

Comment se manifeste la basse vision ?

Les premiers signes de déficience visuelle peuvent déjà représenter une gêne importante : perte de la vision du relief, de l'évaluation des distances ; trouble de la perception du mouvement (incapacité de suivre une cible en mouvement rapide); incapacité de lire les petits caractères. L’évolution vers la basse vision affecte la lecture (livre, smartphone, écran d'ordinateur, panneaux de signalisation…) ; elle peut aussi entraver la perception de la position des personnes ou des meubles, des murs et des portes2….

Quelles sont les conséquences de la basse vision ?

Perte d’autonomie, de confiance en soi, de qualité de vie, vieillissement cérébral accéléré chez les personnes âgées : la malvoyance engendre de lourdes conséquences. S’y ajoutent des troubles de l’équilibre et de la marche avec un risque de chute et de fractures : la peur de chuter peut amener la personne malvoyante à réduire ses déplacements, voire à ne plus quitter son domicile, avec une perte de vie sociale et d’activités, et un isolement qui peuvent conduire à la dépression2,3.

Quelles sont les causes de basse vision ?

Au niveau mondial, les principales causes de déficience visuelle sont3 :

  • la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ;
  • la cataracte ;
  • la rétinopathie diabétique ;
  • le glaucome ;
  • les erreurs de réfraction (myopie, astigmatisme, hypermétropie etc …) non corrigées.

Que peut-on faire en cas de basse vision ?

Tout d’abord, de la prévention : la majorité des maladies pouvant conduire à la basse vision relèvent de traitements pouvant restituer une bonne qualité de vision, ou au moins éviter la dégradation vers la basse vision.

  • Le repérage des anomalies de réfraction dès l’enfance et port de lunettes le plus tôt possible permet d’éviter l’évolution vers la basse vision.
  • La chirurgie de la cataracte, en retirant le cristallin opacifié, permet de retrouver une excellente qualité de vision.
  • Les traitements du diabète, du glaucome, de certaines formes de DMLA peuvent ralentir ou stabiliser la perte de vision, à condition de suivre scrupuleusement les prescriptions et recommandations, et d’effectuer des contrôles médicaux réguliers.
Chez une personne en situation de basse vision, des aides techniques peuvent faciliter la vie quotidienne2 :
  • Améliorer l’éclairage, avec des essais comparatifs permettant à la personne de choisir la formule qui lui convient le mieux, combinant éclairage indirect et éclairage ciblé sur la tâche à accomplir, en évitant les reflets parasites.
  • Optimiser les contrastes et limiter l’éblouissement : des filtres colorés appliqués sur des lunettes peuvent être utilisés à cet effet, ainsi que des aménagements du domicile : coller des bandes de couleur contrastée sur les marches d’escalier, les poignées et les portes vitrées, poser des interrupteurs contrastés sur les murs...
  • Améliorer la netteté et grossir : pour la vision de loin, on peut utiliser des petites longues-vues portatives (pour lire les noms des rues ou les prix dans une vitrine….) ou des mini-jumelles qui peuvent être montées en lunettes pour regarder la télévision, par exemple. Pour la vision de près, il existe de petites loupes éclairantes transportables dans une poche ou un sac à main. A la maison, on peut utiliser des lunettes-loupes, très fortement grossissantes, pour lire, ou bien des loupes éclairantes à poser sur le document que l’on veut lire. Des loupes ou des agrandisseurs électroniques peuvent aussi projeter le texte à lire ou une photo sur un écran, permettant de modifier à volonté le grossissement, les couleurs, le contraste…
  • On peut aussi utiliser d’autres sens pour faciliter le repérage : bandes en relief ou revêtement de sol différent au sol pour marquer les seuils, la position de l’évier ou de la machine à laver, petites butées adhésives en relief sur les interrupteurs (pour distinguer au toucher les positions allumé / éteint) ou sur les boutons des appareils électroménagers (pour distinguer les différents programmes …). Des rampes et barres posée le long des murs assurent des déplacements plus faciles et évitent le risque de chute.
  • Les smartphones, tablettes et ordinateurs sont maintenant tous équipés de menus d’accessibilité qui permettent de régler la taille des caractères, le contraste, de faire lire à haute voix le contenu de l’écran et de répondre aux commandes vocales. Les assistants vocaux, comme Siri ou Alexa, donnent accès par commande vocale à de nombreux informations ou services.
Pour tester et choisir les options les plus adaptées, le conseil d’un opticien spécialisé « basse vision » est primordial, après bilan chez un orthoptiste et selon les directives de l’ophtalmologiste. De nombreuses associations de personnes malades ou handicapées permettent aussi d’échanger sur les difficultés, les performances des outils proposés, les nouveautés...4


Sources

(1) Meyniel C et al. SFO. Neuro-ophtalmologie pratique. Chapitre XIII : Traitement symptomatique de la baisse visuelle. lien.
(2) Robert PY et al. Déficiences visuelles. SFO 2017. lien.
(3) OMS. Cécité et déficience visuelle. lien.
(4) Malvoyance et handicaps visuels. Syndicat national des ophtalmologistes de France. lien.