
Sécheresse oculaire
Voici les interrogations les plus courantes sur cette pathologie chronique et quelques conseils pour la traiter.
Qu’est-ce que la sécheresse oculaire ?
La sécheresse oculaire est relativement répandue et est même l’une des premières causes de consultation d’un ophtalmologiste (1). Elle touche un tiers de la population, et plus particulièrement les personnes âgées : plus de 50 % des plus de 65 ans souffrent de sécheresse oculaire (2). Cette pathologie courante, liée à l’âge et également fortement exacerbée par l’environnement, n’en demeure pas moins gênante : elle cause une douleur continue, altère la qualité de la vision, et peut avoir un impact sur la qualité de vie des patients.

La sécheresse oculaire : une maladie ?
Le syndrome sec oculaire est qualifié de maladie dans le cas d’un dérèglement du fonctionnement du film lacrymal (3). Le film lacrymal est un film liquide qui recouvre, nourrit, humidifie et nettoie la cornée. Il est renouvelé en permanence par le clignement des yeux, ce qui empêche le dessèchement de la cornée, et est indispensable au maintien de son intégrité. En cas de trouble quantitatif ou qualitatif des larmes, le film lacrymal est alors instable et conduit à une sécheresse oculaire.
Quelles sont les causes de la sécheresse oculaire ?
Les causes les plus courantes de la sécheresse oculaire sont le vieillissement, les changements hormonaux liés à la ménopause, ainsi que certaines maladies telles que l’asthme, le diabète, les maladies auto-immunes dont le syndrome de Sjögren. Notre environnement est également pourvoyeur de sécheresse oculaire. Le vent, la fumée de cigarettes, la pollution, la climatisation, ont un impact sur la surface oculaire. Dans des environnements fermés avec peu d’humidité, il y a une augmentation du risque de sécheresse oculaire : comme par exemple en avion ou encore dans un lieu avec une pollution intérieure (par exemple de la fumée (4)). Les écrans sont également en cause : être devant un écran – télévision, ordinateur, tablette, etc. - implique une fixation de l’écran et une réduction du clignement des paupières de 30 à 50 % (4). Il a également été démontré que l’utilisation des smartphones chez les enfants augmente le risque de sécheresse oculaire (4). Enfin, certains médicaments oculaires ou substances contenues dans leurs formulations tels que les conservateurs peuvent engendrer une sécheresse oculaire. Le port de lentilles de contact est également un facteur de risque.
Quels traitements pour soulager l’ « œil sec » ?
Les lubrifiants oculaires sont recommandés pour soulager les symptômes de sécheresse oculaire. En effet, les solutions ophtalmiques de suppléance lacrymale permettent de lubrifier l’œil et de palier les déficits des larmes tout en protégeant la surface oculaire des agressions de l’environnement extérieur. Il est recommandé d’utiliser en ce cas des produits sans conservateur pour éviter leurs effets délétères sur la cornée (5).
Sources
(1) V. Sarda, F. Fanjkuchen, G. Chaine, « La sécheresse oculaire », Images en Ophtalmologie, Vol. III, n°2, avril-mai-juin 2009, p. 67. Consultable sur ce site : lien , consulté le 24 avril 2018.
(2) Haute Autorité de Santé, Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé, lien , consulté le 24 avril 2018.
(3) Jennifer P. Craig et al., TFOS DEWS II - Rapport Définition et classification, consulté le 29 novembre 2019.
(4) Société Française d’Ophtalmologie, Surface oculaire, lien, consulté le 29 novembre 2019.
(5) Ophtalmic Compagnie, Cytoxicité des solutions pour lentilles : le rinçage bientôt obligatoire, lien, consulté le 29 novembre 2019.